Toutes les bonnes choses ont une fin

Salut toi,

Comment vas-tu ? Comment s’est passé ton mois d’avril ? Je me rends compte en l’écrivant que cela n’a pas beaucoup de sens de te demander comment tu vas alors que la lettre d’information est plutôt un moyen de communication à sens unique, de moi (autrice) vers toi (lecteurice). Mais après tout, tu peux très bien me répondre, soit directement à ce mail, soit dans ta tête, en prenant le temps de faire un bilan du mois écoulé !

Au moment où j’écris ces lignes, je me trouve dans mon salon, installée dans le fauteuil que je commence à considérer comme mon trône d’écrivaine, avec mon café à portée de main. Nous sommes le 22 avril, jour de sortie de Couronnes et Reflets, dernier tome de ma trilogie. Ça y est, c’est officiel : je suis l’autrice d’une trilogie terminée et publiée.

Si je pouvais revenir en arrière et donner un conseil à la Lordesfeuilles qui n’a pas encore vingt-cinq ans (à part : « va voir un psy ! »), ce serait probablement de ne pas commencer ses aventures éditoriales par l’écriture d’une trilogie. Je lui demanderais pourquoi elle tient absolument à écrire une saga alors qu’elle sait (plus ou moins) où va son tome 1, mais qu’elle n’a aucune idée de ce qui est censé se passer ensuite. Je lui dirais qu’il est difficile de placer une saga en maison d’édition, tout comme l’œuvre d’un·e primo-auteurice, et que cumuler les deux revient à ajouter des obstacles à ce qui est déjà un parcours du combattant.

Évidemment, ces conseils avisés ne pèseraient pas lourd dans la balance si je racontais à la moi du passé que cette trilogie est désormais publiée, et que cela nous a apporté une expérience inestimable et une joie incomparable (ainsi que des doutes incommensurables, mais ça, elle a l’habitude).

Je sais, maintenant, que je suis capable d’écrire une série. Je sais que je peux écrire « vite » si je m’en donne les moyens (vite pour moi, j’entends). Je sais ce qui me correspond ou non. J’ai découvert une autre facette de ma personnalité, qui adore parler à des gens qu’elle ne connaît pas quand elle est en salon. Plus important que tout, j’ai appris que des inconnu·e·s peuvent être profondément touché·e·s par mes personnages, ma plume et mon univers, et cela n’a pas de prix.

Écrire les Douces et Joyeuses Chroniques des Secondes a été une aventure intense. Je suis définitivement plus proche de la fin que du début, même si je compte bien continuer de promouvoir la trilogie et de la défendre en salon, et je commence déjà à regarder vers l’avenir. Toutefois… Je me suis arrêtée de taper quelques secondes pour rassembler mes pensées et me le répéter encore une fois : « Tu as écrit une trilogie. Prends le temps de le célébrer, nom d’une tarte aux pommes ! »

Et si tu le faisais, toi aussi ? T’arrêter un instant pour être fier·e de tes accomplissements, ceux que tu écartes d’un haussement d’épaule parce que tu es obnubilé·e par le sommet de la montagne (qui, bizarrement, devient plus haut à mesure que tu grimpes) ? Maintenant, par exemple ?

Ça y est ? Pour de vrai ? Bravo ! Cela veut dire que cette infolettre touche à sa fin… Avant de te laisser, je me permets un bref moment d’autopromotion : Couronnes et Reflets est commandable partout (en librairie, à la Fnac, sur le site de ma maison d’édition…), tout comme La Deuxième Quête et Les Deux Disparus. Si tu as envie de les lire mais que tu ne peux pas les acheter tout de suite, et que tu as un compte sur un site de notation de livres, n’hésite pas à les ajouter dans ta liste d’envies ! C’est une façon rapide et gratuite de me soutenir.

Je te souhaite une douce fin d’avril et un début de mai fleuri,

Lordesfeuilles

Image par Ashley Light sur Unsplash